À MON PÈRE – LA POÉSIE DE DANIEL GÉLIN LUE PAR SA FILLE FIONA

Guitare Bleue Productions

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À MON PÈRE – LA POÉSIE DE DANIEL GÉLIN LUE PAR SA FILLE FIONA

Déjà dans mon livre «Si Fragile » je l’annonçais…

Voilà Papa, mon cher Papa.
Notre rêve se réalise enfin.
On a tant parlé lors de nos promenades bucoliques
ou lors de mes rentrées nocturnes
qu’il me devait de partager nos souvenirs, et ta passion
pour la poésie, des jardins, des arbres et des fleurs
avec le plus grand nombre.
On te connaît acteur, mais combien te connaissent poète ?
Bientôt 20 ans que tu nous as quitté,
je pense qu’il est temps pour moi
de t’honorer et te faire
revivre comme il se doit à travers ma voix
toi et ta belle poésie

Poèmes, histoires, anecdotes…

Fiona en parlait déjà avec son père… réciter sur scène les poèmes de son père Daniel Gélin sur des mélodies musicales. Il a fallu de la rencontre entre Fiona Gélin, comédienne et chanteuse, et ChardRy, guitariste, auteur, compositeur et interprète pour que ce projet voit enfin le jour.

« Spectacle touchant, plein d’émotions et de sensations, à fleur de peau pour les amoureux de la poésie…Fiona et sa voix particulière et suave porte les mots de son père Daniel Gélin sur les mélodies enivrantes de la guitare bleue de ChardRy »

POÈME DU JARDINIER

À mon jardin je ressemble quand il est échevelé.
Que l’ivraie se déchaîne entrelace et se fait folle.
Que les mousses au gazon s’accrochent après l’hiver
que quelques herbes soient si tendres qu’elles paraissent utiles.
Car c’est vrai que mon âme s’embrouille et d’un trop-plein d’amour.
Que je laisse envahir mon arbre par le rêve.
Et que j’ai parfois des bontés Souples et mièvres.
Je m’insurge et je bêche et j’arrache et j’arrose.
Je délace et je taille je lie et je ramasse.
Et les allées parfois sont nettes et les fleurs aérées.
Mais bientôt un poème s’apprête dans mon sang jusqu’au mal,
Il survient, à la peine, à l’abîme, à l’effroi. s’impose et tombe de lui-même.
Désengrangé peut-être mur Et la page recueille ce bout d’âme en balance.
Peut-être prophétique ou séquelle à peu près d’un malheur détourné.
Est-ce ma faute à moi qui ne veux pas tricher ;
si souvent ce poème venu du fond du sang est hirsute et bancal et s’emmêle lui-même ?
Les roses réussissent à poindre malgré tout et par un certain soleil et quelque brise tendre.
Ma jungle au ras du cœur c’est mon enfance même et mon bon dévouloir.